Vous n’avez pas idée à quel point le Mexique m’a ressourcée…
Avant de partir, je n’étais pas du tout dans une optique de transformer ces vacances en reportage pour le blog (heureusement que d’autres blogueuses plus douées, plus patientes et plus professionnelles que moi le font et je les admire car vraiment pour moi, les vacances = DÉCONNEXION TOTALE !) mais j’ai reçu plusieurs commentaires sur Instagram ou Twitter me demandant de le faire.
Au début c’était anecdotique et puis j’ai réalisé au fur et à mesure des questions posées que mes vacances intriguaient alors je me suis dit : « pourquoi pas ? »
Commençons par le début : après 2 ans en Asie à vadrouiller un peu partout entre l’Inde, le Sri Lanka, le Népal, la Thaïlande, la Birmanie, Hong Kong, le Laos ou encore Bali (ouais rien que ça !)(l’Australie ça compte pas on va dire), je me suis rendue compte à quel point le monde était petit et immense à la fois.
Dans le sens où plus tu voyages, moins les grandes distances te font peur, moins l’idée de dormir dans des hôtels improbables te fait peur et l’immersion dans l’inconnu t’excite de plus en plus.
Bon après avec internet, c’est très très facile de voyager : je ne me permettrai jamais de me faire passer pour ce que je ne suis pas : une aventurière.
Mais j’ai besoin de me retrouver dans des lieux où je ne connais personne, où je ne comprends rien et où toutes les saveurs, les odeurs, les sons et les paysages sont différents. Ca chamboule, ça remet les choses en place dans la tête car on arrête de tout voir de son petit point de vue de française ethno-centrée sur son nombril occidental.
Bref, mon bien-être mental passe par cela. Et si les saveurs de l’Asie me manquent énormément, je m’étais promis de partir à la découverte de l’Amérique du Sud pour les 2-3 prochaines années. Ensuite ce sera l’Afrique, puis le Moyen-Orient je l’espère (je rêve d’Iran et de Jérusalem mais comment dire que c’est pas trop le moment).
J’ai voulu commencer par l’Argentine et j’ai tellement bassiné tout le monde avec ce pays que mon frère m’a offert le Lonely Planet pour Noël. Mais j’ai réalisé après coup que les périodes où je souhaitais partir n’étaient pas top au niveau du climat et j’ai préféré reporter le voyage à octobre/novembre.
J’ai donc proposé à des amis de me suivre au choix ou au Mexique, ou au Brésil.
Je n’y connaissais absolument rien, ne parle pas un mot d’espagnol ni de portugais, mais après 11 mois de grisaille parisienne il me fallait ma dose de cocotiers et de jolies plages, saupoudrées de quelques visites culturelles histoire de ne pas trop culpabiliser et parce que quand même, on finit vite par s’emmerder à lézarder plusieurs jours d’affilée sur la plage, même paradisiaque.
De fil en aiguille, on s’est retrouvés à embarquer dans un avion de merde (je pèse mes mots) avec une compagnie de merde (Air Europa ça rime avec caca. Pardon.) mais dans un pays qui n’était pas du tout de la merde : le Mexique.
On savait juste qu’on atterrissait à Cancùn le 24 avril à 18H35 heure locale et qu’on voulait passer les 2-3 premiers jours à Tulum, à quelques centaines de kilomètres au sud, où un hôtel de dingue nous attendait. C’est tout.
C’est-à-dire qu’en atterrissant, on ne savait même pas comment se rendre à Tulum.
C’est pour ça que j’ai bien rigolé quand vous me demandiez sur Instagram comment j’avais organisé mon voyage ! Je pense que la baseline de ces vacances était LE YOLO LE PLUS TOTAL.
Tellement YOLO qu’on ne savait même pas qu’il fallait des adaptateurs pour les prises et qu’on a passé la première journée sans téléphones, tous déchargés.
On ne savait pas non plus qu’aucun de nos Snaps n’allait passer. C’était bien la peine de vous dire d’aller me suivre sur Snapchat : tout ce que je postais ne passait pas. Est-ce que le Mexique a une dent contre le petit fantôme ? J’ai pas cherché plus loin et je me suis contentée d’Instagramer tout ce que je voyais, avec le filtre de la bienséance.
Non parce que les photos off, vous voulez pas les voir. Par exemple j’ai de magnifiques souvenirs de mes sculptures de zizis sur la plage à côté desquelles je pose langoureusement avec Victoria, mortes de rire comme des gamines de 13 ans qui font les malignes parce que hihi, t’as vu j’ai fait un zizi dans le sable. Bref tu vois le niveau de décompression des vacances ?
Rah ça fait du bien.
Bref bis, tout ça pour dire qu’en sortant de l’aéroport, on a demandé au vendeur de sodas comment aller à Tulum. Il a juste compris « Tulum » dans notre phrasé de vache espagnole et a pointé du doigt un monsieur tout seul derrière un comptoir. Lequel nous a expliqué en comptant sur ses doigts et en articulant bien qu’on devait attendre 15 minutes le bus pour Playa del Carmen, que là-bas on attendrait encore 1H et qu’ensuite on aurait un autre bus pour Tulum qui durera 45 minutes.
Si tout se passe bien. A ce moment-là il est 20H30, t’as déjà 12H d’avion dans la tronche et je te le fais en mille : on est arrivé à minuit dans notre fabuleux
Zamas Hotel. C’était tellement l’euphorie en découvrant notre chambre qu’on s’est endormis comme des bébés en souriant.
Et c’est là que je vais vous dévoiler notre fameux secret d’organisation de vacances : la carte de touriste !
Le staff de
l’hôtel Zamas nous en a donnés et ce n’est que le deuxième matin au petit-déjeuner qu’on s’est attelés à la tâche de la to-do list Mexicaine : que faire, que voir, où aller, quand, comment, combien de temps ?
Après avoir déplié la fameuse carte touristique de la Maya Riviera, on a listé toutes les villes qu’on voulait voir et qu’on nous avait conseillées, on les a repérées sur la carte et après des ratures, des gribouillages, des tirages de cheveux, on avait notre plan : Tulum, Cobà, Valladolid, Ek Balam, Chichen Itza, Mérida, Akumal, Playa del Carmen.
En une bonne heure, c’était bouclé et le Quintana Roo et le Yucatan n’attendaient que nous.
Mais ça, c’était avant que le YOLO s’en mêle à nouveau car après Chichen Itza, on a filé à Bacalar et Isla Holbox sans même passer par Akumal.
Je vous raconte tout ça dans une deuxième partie ?
Maintenant que vous savez comment j’organise mes vacances, c’est-à-dire complètement à l’arrache, vous pouvez relativiser en disant que niveau procrastination, y a pire que vous.
Bisous et à très vite !